Histoire du style ~ Renaissance
Logement, Éclairage, Papiers peints & Cheminée

Le logement des années 1880

Les immeubles d'habitation sont souvent construits avec différentes tailles d'appartements au sein du même bâtiment. Dans les maisons de ville, les plus grands appartements avec plusieurs salons sont placés en priorité, tandis que dans les maisons de cour, on aménage des appartements plus petits pour de grandes familles ouvrières. Pour compléter le budget du ménage, les familles ouvrières, déjà à l'étroit dans leurs appartements, ont souvent des locataires pour arrondir leurs fins de mois. En plus de l'exiguïté, les différences de classe se manifestent également dans le standard des appartements. Les appartements sont principalement approvisionnés en eau provenant d'une pompe dans la cour ou d'eau froide au robinet de la cuisine. Dans la cuisine, on cuisine sur un poêle à bois en fer. Les denrées sont conservées dans un garde-manger et ce qui doit être réfrigéré est placé dans une glacière. Les toilettes consistent le plus souvent en des toilettes sèches dans les cours ou sur le terrain de la villa si vous êtes propriétaire d'une villa. Dans un immeuble d'habitation coûteux, les toilettes peuvent être situées à proximité de l'escalier. On se baigne dans une bassine et le linge est lavé dans une grande casserole sur le poêle en fer. Le chauffage se fait par un poêle en faïence ou une cheminée et les logements sont éclairés par des bougies ou des lampes à pétrole.

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Les intérieurs des logements sont fortement influencés par la mode de l'époque et devraient, selon les idéaux de l'époque, être sombres. Dans les logements bourgeois, les pièces de réception sont aménagées dans des styles définis, et cela fait quelques décennies que cela dure. La salle à manger, qui est la pièce la plus importante des bourgeois et une pièce familiale populaire, est décorée dans le style de la Renaissance avec des couleurs sombres comme le brun nougat, l'ocre et le rouge foncé. Sur les murs, il y a de hauts panneaux et des papiers peints. Les plafonds sont richement décorés avec des moulures et des rosaces dans plusieurs couleurs.

Le sol est généralement en planches de bois. La pièce est remplie de meubles en bois sombre. Une table de salle à manger est placée au centre de la pièce et surmontée d'un grand lustre. Dans certains cas, il y a aussi des placards fixes et des objets décoratifs, des chandeliers en laiton, des photographies, des plantes vertes et des textiles en velours accrochés aux fenêtres.

Contre l'un des murs se trouve souvent un piano où les enfants ou un pianiste de location jouent pour les invités. Le salon est aménagé dans une palette de couleurs plus claires, avec des groupes élégants, des canapés et des fauteuils aux pieds courbés. Le vestibule et le salon masculin sont sombres et douillets, souvent dans un style oriental ou nordique, avec des panneaux muraux sombres, tandis que les chambres et les chambres d'enfants ont des boiseries blanchâtres et des papiers peints fleuris. Entre les pièces de réception, on place de hautes portes doubles, tandis que les portes des espaces privés plus simples sont des portes simples. Dans les logements plus petits, plusieurs fonctions cohabitent dans la même pièce. Cela est particulièrement évident dans la cuisine qui, dans de nombreux cas, est utilisée à la fois comme salle de séjour et chambre à coucher.

Le logement des années 1890

Au cours des années 1890, certaines modernités importantes sont introduites dans des immeubles résidentiels neufs et exclusifs. Dans de très grands appartements et villas, des toilettes sèches et un espace pour baignoire sont installés. L'électricité fait également son entrée et des coupoles en verre décoré de motifs diffusent la lumière à des endroits soigneusement choisis, et la lampe s'allume à l'aide d'un interrupteur rotatif. Mais pour la grande majorité, il reste encore des toilettes sèches dans le jardin, des bains partagés et un éclairage à l'aide de lampes à pétrole en laiton ou en verre. Vers la fin de la décennie, des ascenseurs sont installés dans les immeubles résidentiels les plus luxueux, ce qui modifie la répartition des statuts des étages précédemment établie.

Les villas nouvellement construites sont dotées de cuisines et de salons similaires à ceux des appartements urbains. La vie dans la villa varie considérablement en fonction de la classe sociale à laquelle vous appartenez. Pour la population ouvrière, beaucoup vivent sur une surface limitée et la villa est divisée en plusieurs logements à louer. Cependant, par rapport à l'appartement urbain, l'environnement de vie est bien meilleur grâce au jardin et à sa possibilité de culture pour le ménage. Les villas sont principalement aménagées pour une vie familiale agréable plutôt que pour la représentation. Cela semble tout à fait naturel puisque les propriétaires préfèrent vivre en dehors de la ville et renoncent volontairement aux invitations et visites occasionnelles de la vie sociale.

Tout comme dans les années 1880, les logements des années 1890 sont décorés de manière sombre avec des salons dans des styles prédéfinis. Le mobilier fixe est construit sur place mais est produit en série. Dans les catalogues de différents fabricants, on peut choisir des produits dans une multitude de variations de styles à un prix abordable. Les sols, les menuiseries, les papiers peints, les plafonds et les portes sont conçus pour former des ensembles de pièces cohérents. Les pièces sont chauffées par des poêles en faïence et remplies de meubles de styles variés, de lourdes tentures, de velours et de draperies, ainsi que de plantes vertes sur des piédestaux. Dans la cuisine, le lambris à perles est populaire.

L'éclairage des années 1890

Les foyers suédois, jusqu'au début du 20ème siècle, sont en grande partie entièrement dépendants de la lumière du jour. Lorsque la nuit tombe, la lumière est créée par des bougies, des allumettes ou des lampes à huile et pour ceux qui en avaient les moyens, des lampes à pétrole étaient également disponibles depuis le 19ème siècle. Les membres de la famille se rassemblaient autour d'une source de lumière le soir et à peine lors de fêtes, toute la maison était éclairée. Vers la fin du 19ème siècle, les propriétaires immobiliers de la ville sont contraints d'installer des réverbères à gaz sur leurs maisons afin de créer de la lumière dans l'espace urbain. Maintenant, la première lumière électrique arrive également et est initialement utilisée dans les lieux de travail et dans les magasins pour réduire les risques d'incendie et améliorer les conditions de travail.

Au cours des années 1890, les sources de lumière les plus courantes dans les foyers sont des lampes à pétrole en laiton ou en verre. L'électricité commence à être installée dans les maisons les plus coûteuses, ce qui change la vie dans le logement. Des coupoles en verre décoré de motifs diffusent la lumière. Par exemple, 22 % des habitants de Stockholm ont un éclairage électrique en 1912. Dix ans plus tard, ce chiffre est de 80 %. À la campagne, cependant, il a fallu longtemps avant que cela atteigne les fermes.

Dans les foyers, la première électricité est principalement utilisée pour l'éclairage des plafonds. Les points lumineux ont ensuite été augmentés. Les premières lampes de sol électriques vers 1900 sont des constructions assez massives en laiton coulé, en bois tourné ou en acier forgé.

Les câblages sont visibles par des fils textiles torsadés fixés sur des isolateurs en porcelaine dans les plafonds et les murs. Ce n'est qu'à partir des années 1930 que ceux-ci sont cachés à l'intérieur des murs dans les appartements urbains. Les passages dans les murs sont en tubes de porcelaine. Tous les interrupteurs et prises sont en saillie et montés sur des plaques. Au début, ils sont fabriqués en porcelaine blanche ou noire. Les interrupteurs sont de type rotatif où l'on allume et éteint en tournant l'interrupteur.

Papier peint des années 1880 et 1890

À la fin du 19ème siècle, les murs sont dominés par des papiers peints avec des motifs floraux sauvages, apparemment non structurés. Il s'agit principalement de fleurs fantaisie. De plus, les papiers peints avec imitation textile sont populaires. Au début, des couleurs de fond sombres dominent, mais vers 1900, elles deviennent plus claires. La couleur de fond la plus populaire des années 1890 est un crème clair qui est beau contre des motifs sombres ou des couleurs vives comme le rouge et le bleu.

Les surfaces murales tapissées s'adaptent aux différents types de pièces. Dans la salle à manger, le haut panneau sera complété par des papiers peints sombres selon les idéaux de la Renaissance, souvent avec de grands motifs floraux dans des couleurs vives comme le rouge, le vert, l'or et le noir ou imitant des papiers peints dorés.

Les murs du salon peuvent être de couleurs pastel plus claires avec des touches d'or, imitant la soie ou d'autres imitations textiles. Dans la chambre des hommes, le style oriental est populaire avec des motifs provenant de cultures exotiques comme les branches de cerisier japonaises ou les motifs de tissage des tapis orientaux.

Pour la chambre à coucher, des papiers peints à motifs floraux sont souvent choisis. Dans le hall, on utilise par exemple des papiers peints avec imitation de chêne ou de mur. Si les cuisines sont tapissées, elles peuvent avoir de petits motifs géométriques, imitant le bois ou le carrelage. Souvent, elles sont vernies pour pouvoir être nettoyées facilement.

Cheminées dans les années 1880 et 1890

Dans les maisons bourgeoises des années 1880, les pièces sont meublées avec des poêles en faïence de différentes formes, ornés selon le style idéal de la pièce. Des poêles décoratifs coûteux sont placés dans les salons tandis que des modèles plus simples se trouvent dans les chambres. Dans l'entrée, la faïence a souvent un miroir. Les différentes parties des poêles peuvent être choisies et combinées librement selon les goûts grâce aux catalogues de prix des fabricants. Les décorations populaires incluent les palmettes, les urnes et les formes de coquillage. Les poêles de style Renaissance se caractérisent par des faïences sombres avec des motifs en relief. Ils peuvent avoir de petites faïences carrées, des faïences de pot, souvent en vert ou en brun avec un émail majolique. Pour les pièces plus simples ainsi que chez les paysans, les ouvriers et le personnel de service, on place cependant des poêles en faïence blancs, lisses avec une couronne ornée, de forme soit ronde soit rectangulaire. Il peut également y avoir des poêles avec des motifs en relief couvrants.

Les styles historicistes sont critiqués à la fin de la décennie et au lieu de cela, le « vrai » est privilégié, ce qui signifie que le poêle suédois du 18ème siècle avec des pieds en faïence et des coins biseautés devient un modèle.

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